Nous voilà bientôt sur le sol francais. Après 12h de vol, nous sommes arrivés à l'aéroport de Madrid où nous attendons notre vol pour Orly. (Plus que deux petites heures...)

Juste avant de quitter pour de bon Arequipa, on décide de faire un détour par le lac Titicaca, du côté bolivien, histoire de découvrir l'Isla del Sol, dont on nous a beaucoup parlé. C'est vrai que cette île vaut vraiment le détour. On profite de la plage d'un petit village, on se baigne même dans l'eau douce du lac au milieu des vaches et des cochons, avec en fond sonore, la fanfare de la fête de l'école. On traverse l'île du Nord au Sud de bon matin. Cette marche sur les crêtes de l'île est ponctuée de "Hola, Buen dia" à chaque fois que l'on croise des cholitas. Dommage que cette petite escapade paradisiaque ait été un peu perturbé par les problèmes intestinaux de Thibaud! On doit être maudit. On pense faire une demande auprès d'Evo Morales pour changer le nom de ce lac...

On se retrouvent dans le même bus qu'Audrey et Damien. Je crois qu'ils nous suivent... 

Bariloche est considérée comme la Suisse d'Amérique latine. Alors on ne s'est pas privé. On a mangé du chocolat en "rama", de la fondue au fromage et on s'est émerveillé devant les lacs bordés de sommets enneigées! Mais malheureusement pour Thibaud, les stations de ski étaient fermées, fin de la saison!

On découvre la ville et ses alentours ensemble. Après une petite suée pour arriver au mirador Cerro Campanario, le panorama est magnifique: 360° de lacs dont le majestueux Nahuel Huapi au milieu des montagnes et de la forêt.

Le lendemain, une fois la "big auto" louée, nous partons pour la région des 7 lacs avec l'intention de dormir en tente pour nous et dans la voiture pour Audrey et Damien. Il pleut mais malgré ça on profite des paysages et surtout on rigole bien notamment quand Damien part déterminé au pont info de la ville pour qu'on lui explique le chemin alors qu'il ne parle pas espagnol. 

- Damien: "Claro, claro, claro..." 

- La dame de l'office de tourisme en se tournant vers nous: "Il a compris?... En fait non, il comprend rien!"

Il se fait tard, on s'arrête quelques minutes au supermarché et on se lance à la recherche d'un petit coin sympa. On commence à connaître San Martin de los Andes comme notre poche à force d'allers-retours de camping en camping, tous fermés...

Ça y est, on en trouve un, avec vue sur le lac, parfait! On ouvre le coffre et là, mauvaise surprise, il est quasiment vide. Le sac à main d'Audrey et le sac de randonnée de Thibaud ont disparu. On se regarde, qui nous fait une blague...?

On comprend vite que ça n'en est pas une et qu'on s'est "tout simplement" fait vider notre coffre par des petits malins pendant que nous faisions les courses. Rien était apparent mais nos petites têtes de gringos ont dû leur mettre la puce à l'oreille. S'en suit une déclaration au poste de police et de nouveaux vas et viens dans la ville pour trouver un hotel qui veuille bien nous accueillir.

Résultat des courses (sans mauvais jeux de mots), il ne nous reste plus qu'un sac à dos pour deux et nous n'avons plus rien pour camper : bye bye tente, sacs de couchage, matelas, réchaud, popote... 

Alors nous lançons officiellement un appel aux dons sur : www.lesrichonsdanslecaca.fr ou www.losponchardsenlamierda.ar !

Allez, on garde le moral et on part pour l'Ile de Chiloé, où le crachin et les grandes étendues luxuriantes nous attendent. Heureusement on ne nous a pas piqué nos k-ways...

On descend jusqu'à El Calafate... Le bout du bout...pour nous! 

Sur la route on profite de ces grandes étendues baignées de lumières extraordinaires. 

Ni une, ni deux, nous partons découvrir l'incontournable Perito Moreno. Nous voilà nez à nez avec cette immense muraille de glace aux multiples facettes bleutées. On l'observe sous toutes les coutures (ou fissures), on s'approche même à quelques dizaines de mètres en bateau, guettant les séracs prêts à  se décrocher dans un fracas de tonnerre et s'enfonçant dans l'eau glacée avant de ressurgir en silence. Chanceux, on en aura vu plusieurs!

Sur le retour, on fait une petite pause empanadas et dégustation de bières locales pour nous remettre de nos émotions. 

La soirée sera très française: nous découvrons dans notre auberge vide jusqu'à maintenant, une belle équipée de 6 français chargés de bonnes ondes qui nous invitent à partager leurs saucisses/lentilles. 

On croise aussi un couple aperçu à Puerto Madryn, Audrey et Damien, qu'on retrouvera le lendemain pour une balade à cheval sur les vastes terres venteuses de l'Estancia Cerro Frias d'où l'on a pu admirer les eaux turquoises du lac Argentino.

Après le cheval c'est nos pieds qu'on est décidé à faire travailler. On prend la direction de El Chalten, idyllique pour les randonneurs. Nos poches commencent à se vider à force de devoir payer les trajets de bus, on décide alors de faire du "dedo".On est récupéré en quelques minutes dans une veille Renault 19 toute rafistolée! Arrivés à El Chalten, on commence un trek avec une première halte au lac Capri et une vue imprenable sur le Fitz Roy. Tente plantée, repas chauffé, on s'enmaillote pour parer le grand froid. Au réveil, on remercie nos sacs de couchage d'avoir fait leur travail et on découvre qu'il neige... On commence notre route mais sans visibilité et en plein vent, nous faisons demi tour.

Le temps nous est compté, on doit être à Arequipa dans le sud du Pérou début novembre, donc retour à Calafate et direction Bariloche. 30 heures de bus, notre record qu'on espère ne pas dépasser.

Nous voici enfin dans l'indomptable Patagonie aux paysages incroyables et aux ciels magiques. On pensait trouver Florent Pagny, finalement ce sera... des manchots, des otaries et des baleines!

Cette petite ville a des airs et des odeurs de Sion sur l'Océan sans les petites maisons vendéennes de plain pied aux volets bleus...

On part pour Punto Tumbo découvrir une colonie de manchots, il y en a à perte de vue. Ils sont pas très grands et nous font bien rire avec leurs démarches, leurs allers et retours dans leurs terriers et leurs batailles de bec.

Sur les plages de la péninsule Valdès, les baleines sont seulement à quelques mètres de nous. Elles viennent ici se nourrir de krill pendant la saison des amours. C'est juste incroyable de les voir si près et d'entendre leur souffle. On aperçoit dans la brume des "lobos marinos" (otaries). Echoués sur un rocher, ils nous lancent quelques cris surprenants! 

On profite de cette escale à Puerto Madryn pour faire le plein de fruits de mer et de poissons! 

Une arrivée sous la pluie, des "cambio cambio" à chaque coin de rue, des passants qui s'arrêtent quant ils nous aperçoivent la carte à la main, el Gran Hotel Espana d'un autre temps qui deviendra notre maison une bonne semaine à coup de "una noche mas" chaque soir...

Nous voilà à la gran ville, on troque les chaussures de marche contre les sandales! Pour nous souhaiter la bienvenue on nous propose une dégustation de vin chez le premier caviste croisé. On se rappelle nos deux, trois bases d'oenologie, on fait tourné le verre, on hume et on donne notre avis de français expert. 

Ensuite s'enchaînent, balades de quartier en quartier avec chacun son identité, du populaire au bobo chic:

On nous accueille à la Boca: "Vous êtes français? Welcome!", on se promène dans "El caminito" avec ses maisons colorées, ses artisans mais aussi Maradona et le Pape en papiers mâchés.

À Recoleta, on arpente le Père Lachaise local et on découvre la tombe d'Eva Peron, grande dame de l'Argentine qui a beaucoup milité pour la défense des plus pauvres et pour le droit des femmes. 

Surprise au Musée des Beaux Arts, où, au milieu des Goya, Rembrand, Monet, Degas, trône une peinture d'un Beaunois, Ziem!

Et à Palermo, première happy hour de sushis... et coupe de cheveux/ taille de barbe pour Thibaud.

C'est aussi là que l'on retrouve Florian et Pourya, rencontrés à San Pedro de Atacama. Ils nous proposent d'aller ensemble dans une Milonga. On est partant! "Mais c'est quoi une Milonga?" Et bien c'est l'endroit où les danseurs de tango se retrouvent. Un regard, un mouvement de tête en guise d'invitation et ils s'en vont virevolter sur la piste devant nos yeux ébahis. Le tout accompagné de musiciens. Une belle façon pour nous de découvrir le tango autrement que dans les "vitrines de resto".

24h de bus plus tard nous débarquons dans la chaleur et l'humidité de Puerto Iguazu!

Nous aurons droit à une douche naturelle sous les chutes en zodiac! 

Incroyable ballade végétale et animale dans ce Disneyland nature cerné d'arc-en-ciel. Nous y rencontrons coatis, oiseaux en tous genre et papillons.

Après "Disneyguazu", nous partons visiter un refuge pour animaux: toucans, perroquets, aigles, vautours, singes, aligators, ocelots, capivaras... Mais pas de Brigitte Bardot.

Et c'est reparti pour 18h de bus en direction de la capitale: Buenos Aires!

À notre arrivée à Salta, on est comme à la maison (on croise des twingos, on fait nos courses à Carrefour... ), à ceci près qu'il y a une foule de croyants dans les rues qui agitent des mouchoirs à l'effigie de la vierge et du Papa Francisco. C'est la fiesta del Milagro. On suit l'événement depuis le café du Musée d'Art Contemporain où nous nous amusons à comparer la retransmission en direct à la TV avec ce qui se passe dehors à quelques mètres de nous. 

Après toute cette ferveur, on part pour un petit périple en voiture dans le Sud de Salta. Les paysages qui bordent notre route sont presque irréels! On découvre Cafayate, ses bodegas, ses vins et les glaces au vin de Miranda! Surprenantes! Puis on grimpe un peu à Colomé pour déguster le vin le plus haut du monde! Heure de gloire pour Thibaud: tout le monde là-bas prononçait correctement son prénom grâce à l'oenologue bordelais du domaine qui s'appelle aussi Thibaut. 

Dans la même journée, on visite le musée James Turrell: expérience déroutante où l'on se retrouve victime d'illusions d'optiques et de jeux de lumière bluffants!

Sur ces quatre jours d'autonomie automobile, on a pu enfin profiter pleinement de notre tente et de tout notre matériel de camping. Grosse frustration pour Thibaud: beaucoup de piscines mais toutes vides...

De retour à Salta, on fait un tour au musée archéologique où nous attendait une fillette de 6 ans depuis plus de 500 ans. Une "Hybernatus" inca qui a été conservé intacte grâce au froid à plus de 6000m dans un volcan! 

Il est alors temps pour nous de dire: "adieu pinard et bonjour eau en quantité" à Iguazu. 

À San Pedro et ses allures de village vacances, ça sera ballades à vélo et rencontres françaises en tout genre.

On trouve une super auberge avec des hamacs et un couple de français, Nico de Nice et Nat du Doubs avec qui on va bien sympathiser et échanger des bons plans. Une grande envie de faire trempette va nous permettre de croiser par hasard des Beaunois à la laguna Cejar, la famille Pastre et leur impressionnant Defender! On se fait inviter le soir même à un barbec dans leur belle cabaña avec vue sur le Licancabur! Le lendemain on découvre ensemble une autre vallée de la Luna. À notre retour, deux autres français, Flo et Pourya, débarquent à l'auberge! Des soirées "Gato Negro" s'organisent sous les étoiles, puis des tournées de pâtes, des concerts et de la guitare autour d'un feu... De belles rencontres... On va essayer de tous se retrouver à Buenos Aires. 

On finit de découvrir les alentours avec la Quebrada del Diablo, superbe déambulation vélocipèdiste dans un canyon.

Nous sommes arrivés dimanche soir à Salta en Argentine. 3 pays en une semaine! Notre record! 

Et nous sommes enfin à jour sur notre blog. Là nous partons 3 jours dans le sud de Salta en voiture.

À bientôt.

On est dépaysé dans ces petites villes coloniales où notre principale attraction à été de compter et photographier tous les Samouraïs rencontrés. (Rubrique en construction...). Et aussi de goûter leurs bières: Sureña, Potosiña...

À Sucre, on en apprend un peu plus sur l'histoire de la Bolivie et on est impressionné par le nombre de Présidents qui se sont succédés en si peu de temps (dont une femme, bon seulement un an de mandat...). On en profite pour se balader dans les rues, les parcs, les marchés et on rencontre des zèbres joyeux qui font la circulation. On papote voyage sur la place du mirador avec une famille de belges devant leur gros camion et avec une équipée lyonnaise fanas de la ballade gourmande ladoisienne.

On part deux jours marcher dans le cratère de Maragua ("- Ah bon vous voulez marcher? Nan, c'est mieux en voiture, les touristes préfèrent!") 

Des montagnes aux strates multicolores et des empreintes de dinos gravées dans la roche. On troque alors notre chapeau d'Indiana contre la casquette de Denver.

Nous traversons le Titicaca, nous sur une barque, le bus sur une autre. La route est très belle, des montagnes désertiques à perte de vue et nous voilà sur l'Altiplano. Nous découvrons LaPaz, cette fourmilière de briques perchée à flan de montagnes où nous retrouvons avec plaisir Alice et Yoan, nos deux copains partis vadrouiller depuis 10 mois autour de la Terre. 

Dans les rues se côtoient, des cholitas: deux nattes qui se rejoignent dans le dos, un chapeau, jupe et jupons, une "menta" colorée; des chiqueurs aux joues bombées de coca; des enfants emmaillotés; des jeunes "nikés" de la tête aux pieds; des touristes essoufflés; des pots d'échappement dans le nez... Un petit tour très rapide aux ruines de Tiwanaku et nous voilà parti à l'aventure dans la pampa amazonienne.

Bien que très en avance, une petite voix nous interpelle et nous voilà courant sur le tarmac pour rejoindre notre bolide à hélices. Tatatata tatata Tatatata tatatatata!!!! Nous atterrissons sur une petite piste au milieu de la forêt. Adieu manque d'oxygène et trop plein de pollution, bonjour humidité, chaleur et moustiques. Juste le temps d'engloutir un petit dèj français (quiches,  pains aux raisins, croisants: au beurre, au chocolat et au jambon...) et c'est parti pour 3 heures de secousses en 4x4 suivi de 3 heures de pirogue. À nos côtés, alligators, oiseaux du paradis, capivaras, dauphins et... Alice et Yoan. On chasse l'anaconda (mais on en trouve pas...), on pêche les piranhas qu'on mangera (mais on en remonte que deux...), on nage avec les dauphins roses (pas très beaux mais sympas) et surtout on rigole beaucoup.

Nous retrouvons LaPaz et ses fœtus de lama (à enterrer sous la maison avant de la construire) et offrandes à la Pachamama mais on dit "hasta luego" les copains. 

On quitte la ville pour des petites excursions à la journée comme marcher au sommet du mont Chicaltaya (5300m) et contempler ses lacs de toutes les couleurs, arpenter la Vallée de la Luna ou descendre à VTT la Ruta de la Muerte. 60 kms de vibrations de 4300m à 1200m, des paysages qui se métamorphosent et surtout nos bras et nos doigts crispés sur les freins! Heureusement une piscine et un buffet nous attendent... Les moustiques aussi! On en garde encore de belles traces.

Nous continuons notre périple en altitude, en direction de Sucre, Potosi et Uyuni.

On arrive de bonne heure à Puno, reposés à moitié par notre nuit de bus et le bidon un peu secoué. Ni une, ni deux, nous enchaînons avec une excursion de deux jours sur les îles péruviennes du lac (Uros, Taquile et Amantani). Une famille nous fait découvrir la dernière île, leurs habitudes, leurs coutumes... Et surtout leurs toilettes dans le jardin...

Un peu faible, on a malgré tout profité des paysages somptueux de ces îles perchées à plus de 4000 mètres en plein milieu de ce lac aux allures de mer.

Après une journée de repos à Puno pour nous remettre de nos émotions, nous partons à La Paz, retrouver nos copains Alice et Yoan.

On préfèrera l'heure d'avion aux 21 heures de bus pour rejoindre Cuzco et on a pas été déçu. 

Le survol de la Cordillère était impressionnant et nous a permis de rencontrer notre premier Cuzquénien, Edmundo. On le retrouvera le soir, il nous donnera trucs et astuces sur sa ville et nous invitera à partager la Cusqueña (bière locale) devant un concert "rock andin" en l'honneur de la Pachamama. 

On apprendra entre autres, la devise des péruviens "nada es seguro pero todo es posible" qui ressemble étrangement à celle de notre voyage...

À notre arrivée on est bluffé par le calme de la ville, en comparaison à Lima... 

L'héritage Inca et pré-Inca est très présent et les étales d'artisanat rivalisent de couleurs. On découvrira la ville de long en large après s'être fait avaler notre CB, première prise de tête en espagnol avec des banquiers qui nous ont baladé dans tous les sens du terme! Mais ça fait aussi parti du voyage... Et après de looongues minutes serrés dans des cabines téléphoniques et quelques "soles" plus tard, tout s'arrange.

On profitera quand même des marchés, des musées, et même d'une petite escapade à cheval dans les hauteurs de la ville, sur le site de Saxawaman. On fêtera aussi les 29 ans de Thibaud dans un restaurant péru-australien en jouant au Rummikub! Pas de bougies mais du gruyère fera l'affaire...

La Vallée sacrée nous fait une très belle introduction sur le génie des Incas (constructions anti-sismiques, irrigation, calendrier astral... ), notamment à Ollantaytambo et Pisac.

Nous continuons notre périple par l'incontournable Machu Picchu. L'heure de grimpe de 5 à 6h et ses quelques 2000 marches pour arriver au levé du soleil nous a séché. En plus, le Machu à fait sa mijorée et ne s'est pas tout de suite dévoilé... Mais une fois la "neblina" envolée et malgré ses allures de Disneyland, nous avons été charmé.

On prend la direction de Puno, du lac Titicaca et à nous la Turista...!

Nous partons enfin pour Cusco demain, nous y resterons quelques jours avant de rejoindre La Paz vers le 15 août.